Dans cette grande tempête animée par le souffle de Satan
Quelques chevaliers combattent des hordes
de terribles bêtes
Créatures aux formes de la haine, souffrance de la lune ensanglantée
Son de notre sanglot, aux plaines noires
Où gisent les va
illants
Leur courage aveugle cache un grand espoir
Les nourrissant d'une sainte vigueur
Qui les anime, qui les fait résister
Au siège du mal
Bataille céleste des dernières nuées
L'ignorance des saints, la sauvagerie
L'échec nous porte au loin
Se disent déjà les croisés
Ils attaquent de partout : "- De bas Inquisiteurs!"
Impossible de résister
Les chevaliers succombent
un à un sans bruit
Les survivants combattent sur les cadavres de leurs frères les protégeant de leur lueur
dans cette nuit
Eux aussi succombent, ils le savent, ils le voient
Mais ils savent aussi que leur combat n'est pas vain
Mère-lune gardera en mémoire
ces combats pour un nouveau monde
Car de leur résistance au chaos grandissant
de la lumière
qu'ils osent faire scintiller dans ces ténèbres
Elle viendra à leur tombée briller de nouveau
Et continuera de plus belle le combat
contre ceux qui restent à genou
Dans l'ombre d'un ange fou
Gloire aux Chevaliers, ceux qui combattent
debout
Les gardiens de la paix
Masqués par la brume
S'unissent sans regret,
Pourfendent l'amertume
Hiver 1999
Hommage Aux Noirs
[Refrain :]
Le mur de la Honte
ici s'est dressé
et c'est aux Noirs que cet Hommage
je rendrai
À ceux qui se sont levés
face à l'ironie du sort
dont nous accablent, à chaque jour,
ces éternels inassouvis
au paradis des morts
Toi, qui a perdu courage
demandait, perplexe d'incohérence
que s'atténue cet air de feu
Pourtant à chaque jour
l'ignorance
louche
tes yeux
La grande Marche de la Loi unique
hors de tout doute
doit masquer son avancée cynique
affubler son for
d'atours excentriques
Les sujets de la cour,
au moindre affront
paniquent
[refrain]
Or les Noirs, dans leur furie, aveugles
face à l'ironie du sort
ont osé caresser de leurs frondes
l'aura hideuse du mur de la Honte
Toi, l'incongru asservi
demandait, fléchi par bonne conscience
qu'au marteau, qu'à une Justice triomphante de haine
on les dresse à ta plate cadence,
Saches qu'à la résistance, ultimo,
Tu porteras en aveu sa remontrance
Août 2001
Aeternum Apprehendo
Ne me contente que l'éternel
Et je crie béatement au ciel
J'espère dans la gloire retourner
Aux anges splendeur des feux sacrés
Infini, je t'ai retrouvé
Et mon ennemi, qu'il saigne aux déraisons
De sa noirceur, de ses démons
Criblés, en pleurs, fils des tourments
Sans craindre au trépas, la sainteté
Pour laquelle j'affronte ta volonté
Prépare un royaume
Si beau, Si grand
Je ne puis mourir pour lui
Ô mon Dieu, Ô ma folie!
Je m'épuise! Impuissants!
Ô mon Dieu! Ô tristes, amorphes ennuis!
Je vous demande, en toute sincérité
D'être vous-même ma sainteté
Ne me contentera que l'unité
Mais le sacrifice me déchire
parce que la mort, cette perle clouée
D'où les fantasmes d'Énée s'inspirent
Dresse en colonne les mortels
Érige pour la nuit des autels
Et puisque ces flammes et ce chaos
Ternissent encore ton écho
Espoir et désespoir unis
Délaissent ma béatitude aussi
Je scrute ton âme en tout lieu
C'est pour elle que je m'abandonne
Je veux que l'on te voie à travers mes yeux
Que les démons brûlent de mon feu
Septembre 1999
Fin 1759
Ô ciel miroitant
qui ouvre et au ciel gris, et au ciel bleu
Je te salue, et t'offre ma douleur
Celle de ma patrie
En ce jour, aux feux canonniers du lever
S'abattant sur nous depuis trop longtemps
Je devrai partir et te donner mon âme
Ô grand Fleuve, nous bénissant jadis
Devenu maelstrom grandissant
et tourment
Délivre-nous de ton torrent
Tu cesseras de ployer aux flammes
dès cet instant
Et toi, ma terre
au son des tambours
laisse-moi mordre ton coeur
car je serai ferme et droit
Sur la route du combat
mon sang te nourrira bientôt
Je te soignais, et s'éloignaient les corbeaux
Daigne alors dans tes bras
faire reposer ces sanglots
Le souffle d'Aquilon ternit le champ de bataille
Les cris et les cornemuses des ennemis
envahissent la plaine
Signal! Nous nous ruons!
Mort aux Anglais!
Hiver 1999
Ma Terre Meurtrie
La plaine, drapée de l'effigie du désarroi
murmure l'agonie de nos soldats
et souffle l'air d'une sombre jérémiade
celle d'un sol désormais damné
délaissé à ce mièvre bastion
[Refrain :]
Cette impromptue nuit de honte,
marquant à jamais mon peuple
du sceau de la discorde,
accule ma patrie au sort et aux pleurs
d'une terre désormais meurtrie
Le crépuscule, l'échec, la peur
sauront-ils faire naître à nouveau l'ardeur
Tous ces sentiments jadis ignorés par cette jeune terre
sauront-ils invoquer ce radieux ciel d'azur
Berceau de ma colère?
[Refrain]
Juillet 2001
Traquer l’immonde
Je vous conte ici l’histoire d’un homme au regard vil,
qui laissa la marque de son étreinte sur ma femme et sur ma fille
Il souriait sans cesse, cet homme au chapeau, à ce qu’on m’avait dit
Et les larmes de rage étaient coulées bien avant que j'eusse rencontré ce spectre de mes nuits
La lune cachée par la brume, il était venu lors de mon absence
ses mains avaient laissé les traces crochues du souffre de l’Enfer
Sur leur visage dès lors raidi et encore torturé par l’horreur
J’ai purgé toute la damnation de mes concupiscences,
mais ma foi s’agenouilla immédiatement devant ma haine
Elle me condamna, encore une fois, au combat
J’entendais encore les cris qu’inspira ce massacre,
lorsque j’ai extirpé ma vieille lame de son socle d’airain
L’ineffable de ce moment mal donné, la fébrilité, le tourment, la rage,
devaient encore une fois essuyer la vigueur et la noblesse de mon Art
J’avais parcouru neuf ans les routes du pays et j’ai prié en maintes chapelles,
avant de tomber, pied ferme, face à ce sourire morbide et à son cap opaque
Je l’avais traqué dans sa route funèbre,
il s’était trahi dans la faiblesse de son orgueil
Il m’attendait au clair de lune,
dans ce champ qui demeura desséché
Nous n’avons pas parlé
Et je suis ici à vous raconter ce récit épique,
qui évoque la vertu d’une volonté irascible
Il rappelle que l’insouciance ne garantira jamais de l’infamie,
et que l’âme en paix sait s’abreuver de haine, de cruauté et de tragédies
Janvier 2001
L'armée d'Ézéchiel
[Refrain:]
Les âges taciturnes du dépit et de l'amour
muet
Dissimulent, quoiqu'on en croit, les plus torrides
espoirs
Et lorsqu'on a pu y ressurgir et qu'on y
pense
On se voit appelé par les plus fiers augures
Mais la route qu'emprunte le guerrier combattant
Est celle de la Souffrance et surtout de l'Ennui
Et combien ont pu rendre l'âme pour avoir prêché la nuit?
[La lucidité sans borne peut bientôt devenir furie]
[Refrain]
Mais aussi lorsque le guerrier
combattant
se voit encore et encore défié par les cyniques haineux
c'est alors qu'il repose l'épée en terre
[et alors il s'écroule, s'y appuyant
Le genou au sol il s’affaisse
épuisé]
Or celui qui osera lever la tête vers le ciel
Et invoquer à sa rescousse
les colombes de Michaël
verra alors se poindre l'aube
et l'Armée d'Ézéchiel
l'Armée d'Ézéchiel
Or il a toujours le coeur brisé,
affligé par l'infinité des tourments
C'est alors que naîtra en lui
cette Sombre Nostalgie,
et que les ténèbres exigeront
à ce qu'il rende son âme
[refrain]
C'est sans remords que de son unique foi,
le dégoût face à un au-dehors qui le heurte constamment,
il essuie ses sanglots par un saint Dire - NON!
Leur courage aveugle cache un grand espoir
Les nourrissant d'une sainte vigueur
Qui les anime, qui les fait résister
Au siège du mal
Bataille céleste des dernières nuées
L'ignorance des saints, la sauvagerie
L'échec nous porte au loin
Se disent déjà les croisés
Ils attaquent de partout : "- De bas Inquisiteurs!"
Impossible de résister
Les chevaliers succombent
un à un sans bruit
Les survivants combattent sur les cadavres de leurs frères les protégeant de leur lueur
dans cette nuit
Eux aussi succombent, ils le savent, ils le voient
Mais ils savent aussi que leur combat n'est pas vain
Mère-lune gardera en mémoire
ces combats pour un nouveau monde
Car de leur résistance au chaos grandissant
de la lumière
qu'ils osent faire scintiller dans ces ténèbres
Elle viendra à leur tombée briller de nouveau
Et continuera de plus belle le combat
contre ceux qui restent à genou
Dans l'ombre d'un ange fou
Gloire aux Chevaliers, ceux qui combattent
debout
Les gardiens de la paix
Masqués par la brume
S'unissent sans regret,
Pourfendent l'amertume
Hiver 1999
Hommage Aux Noirs
[Refrain :]
Le mur de la Honte
ici s'est dressé
et c'est aux Noirs que cet Hommage
je rendrai
À ceux qui se sont levés
face à l'ironie du sort
dont nous accablent, à chaque jour,
ces éternels inassouvis
au paradis des morts
Toi, qui a perdu courage
demandait, perplexe d'incohérence
que s'atténue cet air de feu
Pourtant à chaque jour
l'ignorance
louche
tes yeux
La grande Marche de la Loi unique
hors de tout doute
doit masquer son avancée cynique
affubler son for
d'atours excentriques
Les sujets de la cour,
au moindre affront
paniquent
[refrain]
Or les Noirs, dans leur furie, aveugles
face à l'ironie du sort
ont osé caresser de leurs frondes
l'aura hideuse du mur de la Honte
Toi, l'incongru asservi
demandait, fléchi par bonne conscience
qu'au marteau, qu'à une Justice triomphante de haine
on les dresse à ta plate cadence,
Saches qu'à la résistance, ultimo,
Tu porteras en aveu sa remontrance
Août 2001
Aeternum Apprehendo
Ne me contente que l'éternel
Et je crie béatement au ciel
J'espère dans la gloire retourner
Aux anges splendeur des feux sacrés
Infini, je t'ai retrouvé
Et mon ennemi, qu'il saigne aux déraisons
De sa noirceur, de ses démons
Criblés, en pleurs, fils des tourments
Sans craindre au trépas, la sainteté
Pour laquelle j'affronte ta volonté
Prépare un royaume
Si beau, Si grand
Je ne puis mourir pour lui
Ô mon Dieu, Ô ma folie!
Je m'épuise! Impuissants!
Ô mon Dieu! Ô tristes, amorphes ennuis!
Je vous demande, en toute sincérité
D'être vous-même ma sainteté
Ne me contentera que l'unité
Mais le sacrifice me déchire
parce que la mort, cette perle clouée
D'où les fantasmes d'Énée s'inspirent
Dresse en colonne les mortels
Érige pour la nuit des autels
Et puisque ces flammes et ce chaos
Ternissent encore ton écho
Espoir et désespoir unis
Délaissent ma béatitude aussi
Je scrute ton âme en tout lieu
C'est pour elle que je m'abandonne
Je veux que l'on te voie à travers mes yeux
Que les démons brûlent de mon feu
Septembre 1999
Fin 1759
Ô ciel miroitant
qui ouvre et au ciel gris, et au ciel bleu
Je te salue, et t'offre ma douleur
Celle de ma patrie
En ce jour, aux feux canonniers du lever
S'abattant sur nous depuis trop longtemps
Je devrai partir et te donner mon âme
Ô grand Fleuve, nous bénissant jadis
Devenu maelstrom grandissant
et tourment
Délivre-nous de ton torrent
Tu cesseras de ployer aux flammes
dès cet instant
Et toi, ma terre
au son des tambours
laisse-moi mordre ton coeur
car je serai ferme et droit
Sur la route du combat
mon sang te nourrira bientôt
Je te soignais, et s'éloignaient les corbeaux
Daigne alors dans tes bras
faire reposer ces sanglots
Le souffle d'Aquilon ternit le champ de bataille
Les cris et les cornemuses des ennemis
envahissent la plaine
Signal! Nous nous ruons!
Mort aux Anglais!
Hiver 1999
Ma Terre Meurtrie
La plaine, drapée de l'effigie du désarroi
murmure l'agonie de nos soldats
et souffle l'air d'une sombre jérémiade
celle d'un sol désormais damné
délaissé à ce mièvre bastion
[Refrain :]
Cette impromptue nuit de honte,
marquant à jamais mon peuple
du sceau de la discorde,
accule ma patrie au sort et aux pleurs
d'une terre désormais meurtrie
Le crépuscule, l'échec, la peur
sauront-ils faire naître à nouveau l'ardeur
Tous ces sentiments jadis ignorés par cette jeune terre
sauront-ils invoquer ce radieux ciel d'azur
Berceau de ma colère?
[Refrain]
Juillet 2001
Traquer l’immonde
Je vous conte ici l’histoire d’un homme au regard vil,
qui laissa la marque de son étreinte sur ma femme et sur ma fille
Il souriait sans cesse, cet homme au chapeau, à ce qu’on m’avait dit
Et les larmes de rage étaient coulées bien avant que j'eusse rencontré ce spectre de mes nuits
La lune cachée par la brume, il était venu lors de mon absence
ses mains avaient laissé les traces crochues du souffre de l’Enfer
Sur leur visage dès lors raidi et encore torturé par l’horreur
J’ai purgé toute la damnation de mes concupiscences,
mais ma foi s’agenouilla immédiatement devant ma haine
Elle me condamna, encore une fois, au combat
J’entendais encore les cris qu’inspira ce massacre,
lorsque j’ai extirpé ma vieille lame de son socle d’airain
L’ineffable de ce moment mal donné, la fébrilité, le tourment, la rage,
devaient encore une fois essuyer la vigueur et la noblesse de mon Art
J’avais parcouru neuf ans les routes du pays et j’ai prié en maintes chapelles,
avant de tomber, pied ferme, face à ce sourire morbide et à son cap opaque
Je l’avais traqué dans sa route funèbre,
il s’était trahi dans la faiblesse de son orgueil
Il m’attendait au clair de lune,
dans ce champ qui demeura desséché
Nous n’avons pas parlé
Et je suis ici à vous raconter ce récit épique,
qui évoque la vertu d’une volonté irascible
Il rappelle que l’insouciance ne garantira jamais de l’infamie,
et que l’âme en paix sait s’abreuver de haine, de cruauté et de tragédies
Janvier 2001
L'armée d'Ézéchiel
[Refrain:]
Les âges taciturnes du dépit et de l'amour
muet
Dissimulent, quoiqu'on en croit, les plus torrides
espoirs
Et lorsqu'on a pu y ressurgir et qu'on y
pense
On se voit appelé par les plus fiers augures
Mais la route qu'emprunte le guerrier combattant
Est celle de la Souffrance et surtout de l'Ennui
Et combien ont pu rendre l'âme pour avoir prêché la nuit?
[La lucidité sans borne peut bientôt devenir furie]
[Refrain]
Mais aussi lorsque le guerrier
combattant
se voit encore et encore défié par les cyniques haineux
c'est alors qu'il repose l'épée en terre
[et alors il s'écroule, s'y appuyant
Le genou au sol il s’affaisse
épuisé]
Or celui qui osera lever la tête vers le ciel
Et invoquer à sa rescousse
les colombes de Michaël
verra alors se poindre l'aube
et l'Armée d'Ézéchiel
l'Armée d'Ézéchiel
Or il a toujours le coeur brisé,
affligé par l'infinité des tourments
C'est alors que naîtra en lui
cette Sombre Nostalgie,
et que les ténèbres exigeront
à ce qu'il rende son âme
[refrain]
C'est sans remords que de son unique foi,
le dégoût face à un au-dehors qui le heurte constamment,
il essuie ses sanglots par un saint Dire - NON!
Décembre 2000